Après avoir renoncé à en être rapporteure, la députée macroniste de Haute-Garonne annonce qu'elle ne votera pas la proposition de loi Bien Vieillir et dénonce « un grand gâchis ».
PPL Bien vieillir : Monique Iborra claque la porte
En 2018, Monique Iborra était co-rapporteure de la mission sur les Ehpad...
Alors que l'Assemblée nationale a entamé le 11 avril, l'examen de la proposition de loi (PPL) portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France, la députée Renaissance, membre de la commission des affaires sociales, rue aujourd'hui dans les brancards. Dans une déclaration à l'AFP du 12 avril, elle dénonce le manque d'ambition de la PPL de la majorité. Elle a déjà renoncé à en être co-rapporteure aux côtés d'Annie Vidal (elle a été remplacée par Laurence Cristol, Renaissance, Hérault) et surtout prévient qu'elle ne la votera pas.
« J'avais mis deux conditions pour être rapporteure : que le texte soit enrichi et qu'il soit une étape avant une grande loi sur le grand âge », ce qui n'est plus d'actualité, regrette l'élue. « J'ai travaillé avec le cabinet du ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, je me suis rendue compte qu'on n'était pas sur la même planète », poursuit-elle
« Je voulais voir de vraies réformes » réclamées dans « des rapports déjà nombreux » à l'Assemblée comme au Sénat, sur le reste à charge, « la première préoccupation des gens en Ehpad », avec une modulation « en fonction des revenus ». « Le ministre me l'a refusée », déplore-t-elle.
Elle voulait aussi inscrire dans la loi un ratio d'encadrement par rapport au nombre de résidents. Là encore, elle n'a pas eu gain de cause. « Puis j'ai vu du jour au lendemain ce que le ministre comptait finalement mettre dans ce texte alors qu'une proposition de loi est censée être écrite par des parlementaires. C'est une perte de compétence de l'Assemblée », regrette Monique Iborra qui conclut « je suis en colère, c'est un grand gâchis alors qu'on aurait pu avoir un texte consensuel après les retraites ».