Les députés ont voté le 19 mars la proposition de loi portant mesures pour bâtir la société du bien-vieillir et de l'autonomie.
PPL Bien vieillir : une adoption par défaut
L'Assemblée nationale a adopté le 19 mars au soir la proposition de loi (PPL) « Bien vieillir » par 177 voix pour et 51 contre. Par ailleurs, 45 abstentions ont été dénombrées pour un scrutin qui a réuni seulement 273 votants. On est loin du plébiscite, alors même que la commission mixte paritaire avait réussi le tour de force de mettre d'accord députés et sénateurs. Mais embarras et tiraillements étaient manifestes depuis quelques semaines. La PPL avait pour elle d'indiscutables avancées et contre elle le risque de devenir un solde de tout compte en lieu et place d'une loi grand âge sans cesse promise et remise. Mieux vaut tenir que courir, les députés ont préféré capitaliser les avancées du texte sur lequel geroscopie.fr reviendra demain.
Courrier à Gabriel Attal
Néanmoins, jusqu'au bout, à quelques heures de l'examen de la PPL, huit chefs de groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du sénat ont tenté d'arracher un engagement du Premier ministre via un courrier commun demandant un « engagement solennel, associé à un calendrier précis, concernant le dépôt et l'examen de ce projet de loi relatif au grand âge ».
Juste avant l'examen de la PPL, lors de la séance des questions au gouvernement, c'est même Annie Vidal, député de la majorité et rapporteure de la PPL qui a interrogé Fadila Khattabi « sur les prochaines étapes », en soulignant : « la situation financière préoccupante des Ehpad vient témoigner de l'urgence de la poursuite et de l'amplification de nos actions ».
En vain. Après le catalogue des mesures déjà prises, la ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées est restée évasive : « à celles et ceux qui s'inquiètent et estiment que ce n'est pas suffisant, je réponds que nous débattrons bien, ensemble - nous nous y sommes engagées, Catherine Vautrin et moi -, de la stratégie, de la gouvernance et, bien entendu, du financement [...] nous prendrons les mesures nécessaires, y compris les mesures législatives ».
Le sénat examinera le texte à son tour le 27 mars.