Les décès liés à la chaleur entre le 1er septembre et le 15 septembre interviennent majoritairement hors des périodes de canicule stricto sensu.
Près de 33 000 décès liés à la chaleur entre 2014 et 2022
Dans le cadre de ses missions de surveillance, Santé publique France a publié le 23 juin un rapport estimant l'impact des canicules mais aussi des fortes chaleurs sur la mortalité en France métropolitaine, sur les périodes estivales de 2014-2022. Près de 33 000 décès leur sont attribuables entre le 1er juin et le 15 septembre de chaque année, dont 23 000 de personnes âgées de 75 ans et plus soit les deux-tiers.
Les impacts les plus importants ont été observés en 2022 (près de 7 000 décès en excès dont 29 % pendant les canicules), et 2019 (près de 4 500 décès en excès dont 42 % pendant les canicules) avec une hétérogénéité selon les territoires. L'impact était également supérieur à 4 000 décès en 2018 et 2020.
Les résultats montrent qu'en dehors des canicules, les températures chaudes, pourtant souvent perçues comme ne présentant pas d'enjeu pour la santé, conduisent pourtant également à des risques importants. D'ailleurs, parmi les décès, seuls 28% ont été observés pendant les canicules telles que définies par le plan de gestion des vagues de chaleur, alors qu'elles ne représentent que 6% des jours étudiés, justifiant ainsi une surveillance et une prévention particulièrement renforcées.
Ces estimations de décès attribuables à la chaleur viennent compléter les bilans canicule qui estiment l'excès de décès toutes causes durant les périodes de canicule.