Proximité... mais c'est bien sûr !
Le commissaire Bourrel ne m'en voudra pas de ce clin d'oeil que les « moins de 50 ans ne peuvent pas connaître ». Bref, « proximité » est le mot tendance et à la mode, puisque, c'est connu, on ne réinvente que ce qui a été déconstruit par ceux qui s'imaginent que le monde est né avec eux. Oui, nous parlons bien de la proximité qui désormais ne peut échapper à tout rapport ou commentaire. Alors que des têtes, soi-disant « bien faites », n'ont eu de sens que d'optimiser et donc de mutualiser et réduire les ressources et structures au sein des territoires, avec comme conséquences de les asphyxier de ce qui est essentiel : la vie !
L'excellent ouvrage co-écrit par Audrey Dufeu (députée de Loire-Atlantique) et le Professeur Gilles Berrut, Le vieillissement, à la croisée des projets (éd. du Cerf), évoque la logique de cette proximité : « Appliquer une décision centralisée de manière uniforme a conduit par le passé à des blocages, à des freins voire des rejets qui ont grandement gêné le déploiement de décisions pourtant justes. Maintenant, le mot-clé est l'empowerment des territoires. » On ne saurait mieux dire, il faut redonner l'initiative et la confiance aux acteurs et leaders locaux. Il est illusoire d'imaginer qu'une organisation peut se « plaquer » à l'ensemble des territoires, sans vouloir revenir aux débats entre Jacobins et Girondins. Laissons les s'exprimer, innover, ce qui ne veut pas dire sans contrôle. Revoyons les modèles qui ne sont plus adaptés à ce que les âgés souhaitent.
Car il s'agit bien de cela : tenir compte de leurs désirs. On en a probablement fait abstraction depuis de nombreuses années, en « pensant » à leur place. Qu'au moins la crise que nous vivons encore nous permette de retenir cet enseignement.