Dans le n° 164-novembre 2024  - FICHE MÉTIER  17259

Psychologue en Ehpad

Le psychologue en Ehpad assume plusieurs missions au sein d'une structure avec comme objectif d'accompagner et de soutenir les différents acteurs (résidents, familles et personnels). Il fait partie intégrante de l'équipe de santé aux côtés des médecins, infirmières et aides-soignants.

Les missions du psychologue en Ehpad

Le psychologue en Ehpad a pour principale mission d'accompagner les résidents dans leur adaptation à leur nouveau cadre de vie. Il établit un diagnostic dès l'entrée du résident et réalise un bilan psychologique. Il aide les personnes à surmonter des sentiments de perte, de solitude et de peur liés au handicap ou à la mort. Il propose des ateliers cognitifs (ateliers mémoire, stimulation cognitive) pour maintenir les capacités intellectuelles ou cognitives des résidents et améliorer leur qualité de vie.

Il soutient également les familles en favorisant la communication avec le résident, et en déculpabilisant les proches lors de l'entrée en établissement. Son rôle de médiateur permet d'apaiser les éventuelles tensions au sein des familles. Il est également présent pour accompagner les résidents en fin de vie et leur entourage.

Le psychologue intervient aussi auprès du personnel soignant. Il peut organiser des groupes de parole pour les aider à gérer et à prendre du recul face aux situations émotionnellement difficiles.

Les aptitudes et les compétences demandées

Un psychologue en Ehpad doit avant tout faire preuve d'une grande qualité d'écoute et de respect de la confidentialité. Il accompagne des personnes souvent fragiles, ce qui exige discrétion et réserve pour instaurer un climat de confiance. L'empathie est essentielle pour comprendre les difficultés des résidents. Il doit aussi être capable de rester à distance et de gérer ses propres émotions. Adaptabilité et neutralité sont cruciales pour faire face aux situations variées. Le psychologue doit sans cesse actualiser ses connaissances. Il travaille étroitement avec une équipe pluridisciplinaire, ce qui nécessite de bonnes compétences relationnelles pour participer à la prise en charge globale des résidents.

La formation

Pour exercer comme psychologue en Ehpad, il faut être titulaire d'une licence de psychologie suivie d'un Master 2 en psychologie ou un DESS de psychologie. Une spécialisation en gérontologie est souvent recommandée. Des stages professionnels, généralement de 14 semaines, sont également exigés pour finaliser la formation.

Le salaire, les avantages et  les perspectives d'évolution

Le salaire d'un psychologue en Ehpad varie en fonction des établissements et de l'expérience. En France, le salaire médian est d'environ 2 600 euros par mois. Ce montant peut varier de 2 304 à 3 125 euros (selon Talent.com), en fonction de l'expérience et des responsabilités. Le métier de psychologue en Ehpad offre des perspectives d'évolution vers des postes à responsabilité dans des institutions gériatriques, la possibilité de se spécialiser en neuropsychologie ou de contribuer à des projets de recherche en gérontologie.

21/01/2025  - Loi Rist

Accès direct aux infirmiers en pratique avancée : enfin le décret !

Un décret du 20 janvier précise les modalités d'accès direct aux IPA et donne un cadre réglementaire à la primo-prescription en attente de l'arrêté qui listera les produits de santé ou des prestations concernés.
20/01/2025  - Métier

Réconcilier vocation et reconnaissance pour un avenir durable

Face à une crise de fidélisation, le secteur médico-social doit redéfinir ses priorités. La vocation et l'engagement suffisent-ils encore ? Entre salaires compétitifs, meilleures conditions de travail et reconnaissance, un nouvel équilibre est à inventer pour attirer et retenir les talents.
13/01/2025  - Déserts médicaux

Médecins : l'assistanat territorial pour sauver la liberté d'installation ?

« Du gagnant-gagnant » soulignent l'Ordre des médecins, les doyens de faculté de médecine et les étudiants.
05/12/2024  - Drees

+ 37 % d'infirmières en 2050, mais ce ne sera pas assez

Le nombre d'infirmières augmenterait fortement d'ici à 2050, mais il en faudrait 80 000 de plus que cette projection pour couvrir les besoins en soins de la population vieillissante.
02/12/2024  - FICHE METIER

Socio-esthéticienne

La profession de socio-esthéticienne est en plein essor. Elle consiste à proposer des soins esthétiques à un public vulnérable. Le but : apporter confort et bien-être et soulager les souffrances physiques et morales.
02/12/2024  - Recherche anthropologique

Vers une humanisation et une valorisation des métiers dans les Ehpad

En France, l'examen des initiatives politiques récentes souligne une prise de conscience croissante des défis posés par le vieillissement de la population (Clot et al., 2021). Cependant, l'action concrète reste insuffisante, freinée en 2024 par le retard de la loi « Bien Vieillir », destinée à garantir un vieillissement digne, même en situation de grande dépendance.
02/12/2024  - Pour un fonctionnement serein

La confiance organisationnelle, levier de qualité et de performance

Dans un secteur confronté à des défis constants tels que la pénurie de personnel et la nécessité d'assurer un accompagnement de qualité aux résidents, les Ehpad doivent explorer de nouvelles approches pour renforcer leur organisation. Parmi elles, la confiance organisationnelle émerge comme un facteur clé de différenciation.
02/12/2024  - Territoire

Redynamiser le tissu local : une clé de différenciation pour les établissements

Face aux défis économiques et à une concurrence accrue dans le secteur du Grand âge, la redynamisation du tissu relationnel local devient une stratégie incontournable. Ce processus permet non seulement de renforcer l'attractivité de l'établissement mais aussi de créer un réseau d'opportunités pour répondre aux attentes des résidents et de leurs familles. Mode d'emploi.
01/10/2024  - Ressources humaines

La théorie de l'auto-détermination pour motiver les salariés

La théorie de l'autodétermination (TAD), pierre angulaire en comportement organisationnel, est née dans les années 1970 grâce aux recherches comparatives menées sur la motivation intrinsèque et extrinsèque.