Le groupe d'Ehpad de l'Association arménienne d'aide sociale (AAAS) et l'Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA) poursuivent leur partenariat pour investir davantage dans la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) des salariés. Un engagement économique et solidaire, pour un plus grand bien-être.
Quand les Ehpad investissent dans la QVCT
En répondant en 2021 à un appel d'offres de la Fondation de France, l'A-MCA et l'AAAS ont amorcé un partenariat qui a pris une nouvelle dimension en cette rentrée 2022. L'appel d'offres portait sur des projets de terrain visant à améliorer le bien-être des soignants. Dans ce cadre, les deux partenaires ont obtenu une bourse leur permettant de lancer des actions de QVCT auprès des salariés des trois Ehpad du groupe afin d'agir sur les difficultés rencontrées : pénibilité physique, déficit de valorisation des métiers, risques psychosociaux. Parmi les objectifs fixés, diminuer le stress et l'angoisse des salariés, accompagner les troubles musculosquelettiques (TMS) et prévenir les troubles liés aux carences d'hygiène de vie avec des activités de sophrologie, de chiropraxie, de diététique et d'activité physique adaptée (APA).
Des nouvelles actions
« Au regard du succès de la démarche initiée auprès des 145 salariés, le groupe a décidé de poursuivre le projet », se félicite Véronique Suissa, directrice de l'A-MCA. La reconnaissance obtenue de la part des salariés, qui ont partagé le sentiment d'utilité du dispositif et l'envie qu'il se pérennise, n'est en effet pas étrangère à son déploiement. « Plusieurs d'entre eux n'ont d'ailleurs pas hésité à revenir sur leur lieu de travail pour participer à certains ateliers en dehors de leur temps de travail », fait savoir Vasken Meldonyan, directeur général du groupe.
Le projet, qui devait s'arrêter à l'été 2022, est donc prolongé jusqu'à l'hiver 2023. Et depuis septembre, les actions sont élargies à d'autres pratiques telles que la réflexologie plantaire ou des activités sportives. « Sous réserve de l'obtention de budgets, l'AAAS a d'ores et déjà donné son accord pour mettre en place des formations en QVCT par exemple "comprendre les bases de la diététique" ou "gérer son stress par la méditation" », précise Véronique Suissa. L'accès à la QVCT va donc pouvoir se dérouler avec plusieurs modèles : activités pratiques, ateliers pédagogiques, conférences professionnelles ou formations ciblées. « Nous souhaiterions vivement parvenir à mobiliser de nouveaux financements dédiés à la QVCT car en tant qu'association, nos fonds sont malheureusement insuffisants », confie Vasken Meldonyan.
Des enjeux solidaires et financiers
Pour rappel, l'AAAS est une structure associative à but non lucratif qui porte de manière innovante ce projet, en y consacrant des moyens à la fois humains et moraux. « Le fait que ce type d'Ehpad, qui ne fait aucun bénéfice, décide de s'investir pleinement dans une action dédiée au bien-être des salariés, envoie un signal fort sur l'intérêt porté à ces problématiques », pointe du doigt Véronique Suissa. D'ailleurs, la démarche sociale et solidaire des deux partenaires a permis de renforcer l'ampleur du projet puisque chacun s'est, dès le départ, engagé au-delà des fonds disponibles. Du côté des Ehpad, des salariés référents prennent sur leur temps pour assurer la qualité des actions. De même que les directeurs des structures ont fait le choix d'intégrer les activités durant le temps de travail des salariés, démontrant l'implication et l'engagement institutionnel en faveur de la QVCT. De son côté, l'A-MCA n'a pas hésité à ajouter des pratiques initialement non prévues à budget constant. « En croisant des enjeux sociétaux, tels que la prévention en santé, le bien-être des salariés, le sens et les relations au travail, la QVCT et de la bonne volonté, nous pouvons aboutir à des actions pertinentes », conclut Véronique Suissa.