La matinale de Silver Valley a réuni le 17 avril à Paris divers intervenants pour évoquer l'avenir des hébergements collectifs.
Quel avenir pour les hébergements collectifs ?
Il semble clair que le profil des arrivants en EHPAD est en train de changer rapidement avec un alourdissement des pathologies. On s'éloigne donc d'un modèle de maison de retraite comportant un nombre de résidents plus ou moins autonomes pour aller vers une médicalisation de plus en plus lourde. Partant de ce constat il faut réinventer les résidences services en tenant compte du niveau d'exigence plus élevé des futurs locataires. Selon Pierre Montagne de MBV "le lieu de vie doit mettre au centre la personne et ses besoins sans être écrasé par une institution. Il faut une nouvelle dynamique d'accueil. Quand je change de lieu de vie pour autant est-ce que la vie s'arrête ?"
Hubert Tissot, du groupe Les Senioriales, plaide pour des appartements évolutifs, tandis que pour les jardins d'arcadie il faut faire évoluer la notion de domicile, équipé et évolutif. Le groupe expérimente une nouvelle résidence à Laval (Mayenne) avec domotique et communication à 3/4000€ d'investissement en plus par appartement afin d'apporter des solutions domotiques pérennes. Sonia Pires, d'Adef Résidences, rend compte des travaux effectués par son groupe sur l'accueil de personnes handicapées vieillissantes, les personnes avec un cancer et les personnes âgées. L'idée est d'associer des technologies et des applications tablette numérique pour mieux suivre les résidents et les accompagner.
Pour Pierre Montagne de MBV, 50% des résidences services se créent en RPIJ4, soit au même niveau de sécurité qu'un EHPAD. Il y a donc une porosité à organiser entre résidences services et Foyers logements. 80% des résidents en résidence service pourraient aller en foyer logement. On a du mal à comprendre que certains hébergements soient en médico-social et les autres non!".