Quelqu'un s'intéresse-t-il au vieillissement en France ?
La France compte déjà davantage de sexagénaires que de jeunes de moins de 20?ans. Et cette tendance n'est pas prête de s'inverser si l'on en juge par l'augmentation de l'espérance de vie? et les projections réalisées.
Pourtant les candidats à l'élection présidentielle ne semblent pas avoir pris la mesure de cette révolution en marche. L'accompagnement du vieillissement ou le financement de la perte d'autonomie occupent à peine quelques lignes dans les programmes, loin derrière les questions de sécurité, d'emploi ou de santé.
Les propositions des candidats, à découvrir dans notre dossier " Spécial Elections ", dénotent un manque de réalisme flagrant, un défaut d'envergure voire même d'intérêt pour une problématique qui impacte directement plus de 11 millions de personnes, sans compter les aidants familiaux.
Comment dans ces conditions rassurer un secteur, qui bien que confronté sans cesse à de nouvelles demandes, cherche à s'adapter et répondre au mieux aux mutations profondes qu'il rencontre quotidiennement ? Conditions de travail des personnels éprouvantes, reste à charge, création de nouveaux leviers de financement... Sur tous ces sujets, la campagne piétine, marquée par un silence pesant, qui ne peut qu'inquiéter sur la capacité des candidats comme des partis à innover et appréhender ces besoins nouveaux de notre société.
Il est aujourd'hui nécessaire de repenser le modèle EHPAD de manière globale, en proposant des solutions individualisées conformes aux attentes des futurs résidents. Des résidents dont les capacités de financement, les besoins comme les envies vont se révéler bien différents de ce que les professionnels rencontrent aujourd'hui.
Il y a urgence à s'intéresser enfin à ces questions ! A quand une politique inclusive du vieillissement ?