Réagir
Subir ou réagir ? Le reportage récent de l'émission « Envoyé Spécial » démontre à nouveau qu'il ne suffit pas d'invoquer l'exception, au demeurant insupportable, pour défendre une profession.
L'impact est désastreux, vis à vis du grand public bien évidemment qui le plus souvent ne prend pas le recul nécessaire et valide une image déjà écornée. Mais aussi des professionnels qui se désolent de voir leurs efforts et leur implication quotidienne mis à mal. Pour autant il ne s'agit pas de nier la réalité.
Alors, subir ou réagir ? Subir, n'est pas tolérable. Réagir est indispensable, mais comment. Chaque « acteur » peut et doit y contribuer. La profession, qui par ses représentants doit de façon plus ferme ne plus tolérer de dérives aussi marginales soient elles, et le dire. Car elle le sait. Les autorités qui par leurs contrôles doivent intensifier l'évolution des bonnes pratiques, sans craindre de faire face à des revendications de moyens supplémentaires en contrepartie.
Et enfin et surtout les familles. Car il est évident que rien ne sera possible sans « ce pas de deux » entre l'établissement et la famille. A quoi sert le CVS : « Le conseil de la vie sociale a pour but d'associer les usagers au fonctionnement de l'e?tablissement ». Joue t-il pleinement son rôle ? Les familles s'y impliquent elles vraiment ? Les responsables savent combien il est difficile de le constituer et d'animer efficacement cette institution pourtant essentielle. Et cela dans un état d'esprit privilégiant l'intérêt général. Pas simple. Mais c'est la condition majeure pour réagir de façon crédible.