Une maison de retraite n'est pas une prison. Ce n'est pas non plus un domicile au sens strict, ni un hôtel, encore moins un hôpital. C'est un lieu de résidence mais très particulier comme le traduit le terme de résidant avec un "a" plutôt que résident avec un "e". Pour maintenir la liberté de sortir, il faut corrélativement assurer le suivi du résidant.
Réclusion ou liberté sous surveillance ?
Les feux de l'actualité jettent une lumière cruelle sur les insuffisances des maisons de retraite. Mais elle font le maximum avec des moyens humains et financiers limités. Elles doivent assurer le risque zéro. Tâche impossible. La technologie fournit de nombreuses solutions (voir Géroscopie n°29, page 22). Considérer que la géolocalisation, la video-surveillance ou les systèmes de repérage par puces rfid ou d'autres moyens est intrusif me semble exagéré. En effet, ce sont bien les personnes âgées elles-mêmes qui, lorsqu'elles ont des problèmes de santé, réclament un système d'alerte efficace et disponible 24h sur 24. C'est donc bien que le service est indispensable car qui peut, à domicile ou en foyer-logement, engager du personnel ? En établissement, pouvoir suivre, repérer (et non surveiller) le résident dans l'enceinte de l'établissement (pavillon et jardin compris) est créateur de liberté et non l'inverse. L'enjeu n'est donc pas de dénigrer les moyens technologiques comme insuffisamment efficaces mais bien de les tester, de les utiliser et de les faire progresser afin qu'ils deviennent performants et accessibles financièrement pour tous. L'important est de préserver aux personnes âgées le sentiment de liberté...