La solitude et l'isolement sont souvent le lot des personnes âgées, suite aux aléas de la vie (séparation, décès, dépeuplement des communes). Vivre seul dans son pavillon ou dans son appartement, est subi et non choisi. Alors comment rompre cet isolement, recréer l'effet village où tout le monde se connait et peut s'entraider ?
La loi ASV répond à cette problématique mais avec des moyens insuffisants (APA à domicile). Bernard Ennuyer (1) évalue les besoins à 3 milliards... pour aider les personnes en difficulté à rester chez elles et rémunérer les aidants. Il ne faut pas trop attendre des politiques publiques...
Des opérateurs privés proposent des solutions alternatives qui imposent de quitter son chez soi pour le reconstituer ailleurs : résidence service, résidence autonomie, Marpa, béguinage, appartements adaptés.
Pour ceux qui ont moins de revenu, des initiatives émergent du terrain : hébergement familial (une famille vous accueille et s'occupe de vous), particuliers accueillant à leur domicile, à titre onéreux (un maximum de 3 personnes âgées ou handicapées adultes), d'autres proposent davantage de colocataires (2).
Des formes plus originales font aussi leur apparition : habitat individuel et collectif dans une coopérative autogérée (Babayagas, coopérative Charmarel-Les Barges à Vaulx-en-Velin) (3).
A l'étranger certaines expériences étonnantes fonctionnent depuis des années comme le concept Sun City aux USA (4).
Restent enfin les EHPAD dont les professionnels réinventent l'avenir en s'ouvrant davantage aux personnes âgées à domicile, mais aussi des dispositifs innovants comme les logements évolutifs pour une nouvelle autonomie (LENA) (5) expérimentés par la CARSAT Pays-de-Loire pour sécuriser les personnes âgées.