Le bionettoyage des locaux d'une maison de retraite est une tâche ingrate et gourmande en temps, même quand l'établissement a fait une croix sur ses vieux bâtiments pour se reloger dans un établissement flambant neuf. Exemple à Chateaumeillant (Cher).
Réfléchir à la meilleure organisation possible du bionettoyage
La maison de retraite de Châteaumeillant a emménagé dans de nouveaux bâtiments en janvier 2015 après deux ans de travaux. Elle possède toujours ses 121 lits dont 119 en hébergement permanent et 2 en hébergement temporaire. Ce qui change aujourd'hui, c'est l'espace puisque les résidents disposent désormais de chambres de 25 m2. Au total, l'EHPAD s'étend sur 8 000 m2 de surface et offre confort moderne, jardins thérapeutique, PASA, locaux pour un accueil de jour itinérant, salle snoezelen, et bientôt balnéothérapie. La maison de retraite est divisée en 7 unités dont 2 d'une capacité totale de 51 lits en rez-de- chaussée pour les personnes les plus valides, et 5 unités en rez-de-jardin (70 lits) pour des personnes plus dépendantes dont 2 unités en zone sécurisée pour les personnes désorientées (Alzheimer).
« Ce qui caractérise l'établissement, explique Franck Delhaye, directeur, c'est qu'il est très spacieux et offre un panorama attrayant sur le centre ville. Une première équipe de bionettoyage de seulement 2 agents s'occupe des circulations en zone commune : couloirs, salles de restauration et d'animation, hall d'entrée, secteurs administration et logistique. Elle est équipée d'une laveuse autoportée, chariots de ménage, mono-brosse, etc. »
Remise à plat des produits
Une infirmière hygiéniste conseille sur le choix des produits et les procédures à appliquer. « Sur les produits, nous avons été amenés à revoir notre politique, l'objectif étant d'homogénéiser les produits utilisés », précise M. Delhaye. « En effet, nous utilisions une multitude de produits dont certains faisaient double emploi», ajoute Guenaelle Parnière, responsable hôtellerie et qualité. « L'eau de javel a été supprimée pour des raisons de sécurité et éviter les risques de mauvaises utilisations. En terme de matériels, dans l'ancien établissement, nous avions déjà acquis des nettoyeurs vapeur mais leur utilisation est sporadique et non systématique ».
Point forts de l'établissement
Dans les unités, les équipes d'AS et ASH qui réalisent l'aide au lever, au petit déjeuner, à la toilette, font aussi le nettoyage de la chambre. « C'est une tâche plutôt dévolue à l'ASH, explique M. Delhaye. Notre taux d'encadrement est plutôt au-dessus de la moyenne puisqu'il y a un binôme AS/ASH en permanence (sauf la nuit) dans les unités du rez de jardin pour 14 résidents. Ces binômes sont sous le contrôle d'une infirmière référente qui doit s'assurer de la bonne réalisation des tâches dans l'unité, organisation mise en place cette année. Chaque infirmière est chargée d'une unité. »
Mme Parnière s'occupe de l'hôtellerie et de la logistique (blanchisserie, restauration, bionettoyage) et en tant que responsable qualité, elle veille à la traçabilité et à la récupération des fiches présentes dans chaque espace nettoyé.
« Pour les AS/ASH dans les unités, la difficulté est que le nettoyage est toujours la dernière tâche, venant après le petit déjeuner et les toilettes. Nous envisageons de rattacher ce nettoyage à une équipe centralisée. Mais nous ne savons pas encore avec quels agents ? »