Des organisations nationales représentant l'ensemble du champ social alertent sur la refonte des diplômes de niveau 6 engagée par la DGCS.

Réforme des diplômes du travail social : « nous ne sommes pas interchangeables » !
La crise d'attractivité des métiers dans le secteur social a conduit la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) à s'engager dans un travail de refonte des diplômes de niveau 6 dans le champ du travail social, à savoir : les diplômes d'État d'assistant de service social (DEASS), de conseiller en économie sociale familiale (DECESF), d'éducateur de jeunes enfants (DEEJE), d'éducateur spécialisé (DEES) et d'éducateur technique spécialisé (DEETS).
Le 14 avril, l'Association nationale des assistants de service social (Anas) et plusieurs organisations nationales (FNEJE, France ESF, CGT, SNUASFP FSU, Sud Santé Sociaux, AFORMEJE, IRE) ont cosigné une alerte « Attention, nos métiers disparaîtront dès septembre 2026 ». Les signataires disent découvrir qu'avec cette réforme, trois blocs de compétences sur les quatre que comptent les diplômes « seraient désormais communs et transférables à l'ensemble des diplômes d'État ». Ainsi, par exemple, une assistante sociale pourrait, en ne validant qu'un seul bloc complémentaire, accéder au titre d'éducatrice de jeunes enfants. « Une telle logique interroge profondément la spécificité des métiers du travail social et la reconnaissance de leurs compétences propres ».
Les représentants des travailleurs sociaux demandent en urgence une audience à Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des familles et Jean-Benoît Dujol, directeur de la DGCS. « Nous ne sommes pas interchangeables », clament-ils.