Au coeur des préoccupations des accompagnants, des professionnels et des familles, les regards croisés sont prépondérants pour un échange qui ne soit pas simpliste, sur la fin de vie et les soins palliatifs.
Regards croisés en soins palliatifs
Ce 3ème rendez-vous de la Place de la Sorbonne place le décloisonnement de l'espace professionnel au centre des débats : la mort n'est pas que l'affaire des médecins, des soignants, mais aussi des aidants, des familles, de la société. Prendre en compte la personne malade dans une approche globale et interdisciplinaire est une nécessité, surtout dans la perspective de sa fin de vie, un moment important de la vie qu'il faut accompagner tout en soulageant les douleurs. D'où l'importance de valoriser les soins palliatifs "comme un enjeu sociétal qui dépasse le cadre de la stricte prise en charge médicale pour atteindre celui du vivre ensemble".
Ce rendez-vous a été l'occasion d'écouter Jean Léonetti : "La mort est un e affaire de citoyen pas celle des médecins. Le bénévole est dans l'espace intermédiaire entre l'affectif et l'objectif. On peut lui dire des choses qu'on ne dira pas au médecin, ni au proche (on ne dit pas parent car un parent peut être proche ou non)".
Le Professeur Sicard était lui aussi présent : "C'est en accompagnant qu'on apprend à mourir. En France on est très rigide avec cette médecine palliative, excellente, mais qui intervient très tard. Il faudrait cultiver l'espérance de finir sa vie de manière tranquille avec l'espérance de vivre sa mort avec une solidarité humaine qui ne soit pas en concurrence avec les soignants. La politique doit s'intéresser à la fin de vie digne, accompagnée, qui permet à ce que la médecine prenne en compte la personne. L'important c'est qu'il y ait un regard...".
On notait également la présence du Docteur Vincent Morel, président de la SFAP et responsable de l'équipe mobile d'accompagnement et de soins palliatifs au CHU de Rennes. Pour lui les soins palliatifs ne sont pas assez connus des familles...