L'Uriopss Occitanie évalue l'impact du dispositif de relayage expérimenté par l'un de ses adhérents du Gard sur la qualité de vie et les conditions de travail du poste de relayeuse.
Relayage : une étude conclut à l'impact positif sur la QVCT
L'association d'aide et d'accompagnement à domicile Espace Social de Nîmes (Gard) expérimente depuis 2019 un dispositif de relayage assuré par son directeur et une salariée volontaire dans le cadre du droit au répit des aidants. L'Uriopss Occitanie, dont elle est adhérente, en a publié le 8 septembre un rapport d'évaluation sur l'impact sur la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT) qui vise à en tirer des enseignements nationaux.
Pour rappel, l'expérimentation du relayage, inspiré du baluchonnage québécois, a été rendue possible par la loi Essoc du 10 août 2018 qui a ouvert les indispensables dérogations au droit du travail. En effet, le dispositif prévoit un accompagnement de l'aidé à domicile par un professionnel 24h sur 24 pour une durée de 36 heures à 6 jours consécutifs, ce qui est incompatible avec l'application stricte des règles du code du travail relatives aux durées maximales quotidiennes et hebdomadaires de travail et aux durées minimum de repos.
Dans la perspective d'une pérennisation du relayage jugée « indispensable » -'expérimentation s'arrête le 31 décembre 2023-, le rapport d'évaluation repère les points de vigilance et les ajustements à prévoir sur les volets social, organisationnel et juridique en insistant sur deux points :
- La nécessité de consolider l'orientation prise par Espace Social de poser des exigences élevées vis-à-vis de la qualification exigée, des compétences, de l'expertise et de l'expérience acquises par les candidats au relayage ;
- L'importance de procéder à la coconstruction et à l'adoption d'une dérogation sociale facilitante et porteuse de souplesse, de fiabilité et de sécurité pour les relayeurs, leurs employeurs et les bénéficiaires.
Et l'autrice, juriste, qui a piloté l'étude, se fait l'écho en conclusion d'une réponse de la relayeuse : « Ça doit continuer d'exister, c'est crucial pour moi. C'est une petite bulle de sérénité ! Ça me permet de ne pas m'inquiéter, de souffler et c'est un incontournable du maintien à domicile ».
https://www.uriopss-occitanie.fr/sites/default/files/users/af.heude/impact_qvct_relayage_7.pdf