Nommée le 20 juillet, la très politique Aurore Bergé est ministre des Solidarités et des familles. L'autonomie a disparu de l'intitulé de son portefeuille, et les personnes âgées avec, à moins de les ranger spécieusement dans les solidarités en raison de l'aide et l'accompagnement que la société leur doit, ou bien des familles... en tant que grands-parents !
Remaniement : les personnes âgées oubliées
Tout en espérant que « ce 3e changement de ministre en un an apportera l'élan décisif au plus haut niveau afin de répondre aux urgences du secteur du Grand âge et adapter enfin notre pays au vieillissement de sa population », la Fnadepa s'interroge sur cette disparition du terme « autonomie » du portefeuille.
Lors de la passation avec Jean-Christophe Combe la nouvelle ministre s'est contentée des banalités d'usage : « les solidarités et les familles, c'est le quotidien des Français dont il est question, ce sont nos vies tout simplement dont il est question » [...] « je mettrai tous les jours la même énergie pour que les solidarités soient la force de la cohésion sociale et nationale de notre pays », a-t-elle déclaré. Rien sur aucun des dossiers qui l'attendent sur son bureau.
Son prédécesseur venait de dire qu'il lui restait un regret : « je n'ai pas réussi à convaincre de la nécessité d'aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort dans l'adaptation de la société au vieillissement ».
Le lendemain le premier conseil des ministres du gouvernement Borne III, le 21 juillet, a été précédé d'une allocution d'Emmanuel Macron qui pas une seule fois n'a cité les personnes âgées. Elles ne font pas partie des quatre sujets « d'urgence » de l'été : assurer la rentrée scolaire, soutenir les agriculteurs, le pouvoir d'achat et enfin les urgences et l'accès à la santé. Elles ne figurent pas non plus dans les dossiers prioritaires de la rentrée.