Jean Leonetti a demandé au gouvernement de mettre en oeuvre les propositions du rapport Sicard sur la fin de vie. Sa proposition a été débattue à l'Assemblée nationale le 25 avril et rejetée
Renforcer les droits des patients
La proposition de loi déposée par Jean Leonetti, député des Alpes-Maritimes, reprenait des éléments du rapport Sicard publié en décembre 2012. L'article 1 visait à permettre au malade d'exiger une sédation en phase terminale devant l'échec des traitements conventionnels destinés à alléger la souffrance physique ou morale ressentie. L'article 2 visait à rendre opposable des directives anticipées écrites conjointement par le malade et son médecin dans un pacte de confiance. Ces recommandations permettaient de compléter la loi actuelle sans en dénaturer l'esprit et avoir besoin d'imaginer de nouvelles.
Une étude récente de l'INED, menée en lien avec l'Observatoire National de la Fin de Vie, a montré que les dispositions légales restent encore insuffisamment connues et respectées et que la rédaction par les patients des directives anticipées reste en pratique très rare. Par ailleurs, des médicaments sont donnés pour mettre délibérément fin à la vie seulement dans moins de 1% des cas. Enfin, "30% des gens souffrent encore en fin de vie» a précisé Jean Leonetti. «Il s'agit de franchir une nouvelle étape sans lever l'interdit de tuer», avait expliqué le député.
La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a rejeté jeudi à l'Assemblée nationale la proposition de loi de Jean Leonetti sur la fin de vie, estimant qu'il fallait avoir un "beau et grand débat" sur ce sujet "sensible". A suivre...