Dans le n° 164-novembre 2024  - Médicaments en Ehpad  17226

Réserve d'urgence : une nouvelle dotation-type

L'Omédit de Bretagne a publié une nouvelle version de dotation pour répondre à des besoins de soins prescrits en urgence. Un accent est mis sur les soins palliatifs.

Les Ehpad sans pharmacie à usage intérieur (PUI) peuvent détenir certains médicaments et dispositifs médicaux pour répondre à des besoins de soins prescrits en urgence (art. R. 5126-108 du code de la santé publique). La « dotation pour soins urgents » sert d'avance aux soins aux moments où les pharmacies d'officines sont fermées ou peu accessibles - la pharmacie de garde étant parfois loin de l'établissement et ne livrant pas les traitements. Elle est ressortie avec la prescription nominative émise lors du soin. La dotation initiale est donc à la charge de l'établissement mais elle reste stable dans le temps (sauf pour certains « périmés » qui restent à la marge).

La composition de cette « dotation pour soins urgents » est déterminée par le médecin coordonnateur et le pharmacien référent de chaque établissement. Pour les guider, début 2024, l'Omédit de Bretagne a publié en ligne une nouvelle dotation-type actualisant celle de 2013 (https://urlz.fr/spvh).

Dix ans après, les membres du bureau de l'Association des médecins coordonnateurs (Amcoor) de Haute-Bretagne ont souhaité revoir collégialement son contenu avec les membres de la commission régionale personnes âgées de l'observatoire.

Il s'agissait de tenir compte de l'évolution des pratiques professionnelles mais aussi de valoriser le travail de l'Amcoor avec la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (Fnehad) sur l'accompagnement des patients en fin de vie et soins palliatifs. L'actualisation s'est aussi appuyée sur les protocoles du service Hôpital à domicile d'Ille-et-Vilaine (HAD 35) mis en place la nuit et les week-ends par les infirmières d'astreinte sur prescription médicale nominative d'un médecin du Samu pour prendre en charge une pneumopathie d'inhalation, une rétention urinaire aiguë, une agitation ou une douleur.

Une dotation dédiée aux soins palliatifs

La dotation-type recommandée privilégie les médicaments inscrits au répertoire des génériques et les quantités ont été définies afin de pouvoir prendre en charge un résident pour une durée maximale de 72 heures. Elles ont été calculées pour un Ehpad de 80 à 90 places en moyenne et doivent être ajustées par le médecin coordonnateur.

« L'enjeu pour un Ehpad est de tenir à disposition un ensemble de médicaments permettant d'assurer soins primaires et soins d'urgences notamment soir et week-end, sur avis médical préalable, afin d'éviter un passage aux urgences potentiellement non nécessaire », explique Séverine Juchs, gériatre, médecin coordonnateur Ehpad (Vyv3 Morbihan), membre de l'Amcoor HB. Le document évoque aussi les urgences relatives liées à d'éventuels retard de dispensation préjudiciables pour les résidents.

« La nouveauté de cette révision est d'identifier une dotation dédiée aux soins palliatifs car l'amélioration de la prise en charge des symptômes en fin de vie est une priorité en Ehpad » poursuit-elle. Un groupe de travail a d'ailleurs été mis en place pour élaborer un kit d'information et d'aide à la prescription à destination des équipes des Ehpad et des médecins de soins primaires afin de faciliter l'accès aux soins palliatifs pour tous et/ou d'attendre le relais de l'HAD au lit du résident si nécessaire. Ses travaux seront diffusés courant 2025.

01/11/2024  - Médecines complémentaires

De l'intérêt des art-thérapies en Ehpad

Psychiatre honoraire des hôpitaux, fondateur et directeur de l'Institut national d'expression, de création, d'art et thérapie (Inecat), le Pr Jean-Pierre Klein[1] oeuvre au sein de l'Agence des médecines complémentaires adaptées[2] (A-MCA)en qualité d'expert pour renforcer la place des art-thérapies auprès des résidents d'Ehpad. Entretien.
01/11/2024  - Médicaments

Déprescription : la démarche venue du Canada se mondialise

Démarche étayée et outillée par des chercheurs canadiens, la déprescription fait son chemin dans la lutte contre l'iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées.
01/11/2024  - Plainte

Différencier le temps passé au lit et le temps de sommeil

« Je dors mal », « j'ai des insomnies », 40 % des personnes âgées de plus de 75 ans se plaignent de leur sommeil. Pour la spécialiste Sylvie Royant-Parola, quand ce n'est pas pathologique, il faut regarder du côté des habitudes de vie.
01/11/2024  - En réunion d'équipe...

Qui dort dîne

C'est une préoccupation qui revient régulièrement dans les Ehpad : comment prendre soin du sommeil des résidents tout en préservant leur confort ? Entre les équipes de jour et celles de nuit, le sujet ne cesse de faire débat, et peut être source de tensions. Horaires de coucher et de lever, soins d'hygiène et accompagnements nocturnes... Qui fait quoi, quand, comment ?
18/10/2024  - Ile-de-France

Une campagne sur la pertinence des soins aux plus de 75 ans

Avec la campagne « Choisir avec soin », la Staraqs invite les structures d'Ile-de-France accueillant des personnes de plus de 75 ans à interroger leurs pratiques.
17/10/2024  - Stratégie décennale

PLFSS 2025 : 100 millions pour les soins palliatifs

Le PLFSS lance la mise en place effective d'une nouvelle stratégie pour les dix années à venir.
01/10/2024  - Livre A-MCA

La société du bien-être

Directrice de l'Agence des médecines complémentaires adaptées (A-MCA), Véronique Suissa dévoile les coulisses du bien-être dans son nouvel ouvrage La Société du bien-être, à paraître début novembre chez Michalon. Interview.
27/09/2024  - Soins

Anticoagulants des sujets âgés fragiles : une étude française pointe un sous-dosage

La prescription d'une posologie sous-dosée n'est pas efficace pour prévenir les AVC liés à la fibrillation atriale.
20/09/2024  - Soins

L'enquête nationale 2024 de prévalence de l'escarre est lancée

La Société française de l'escarre invite établissements de santé et Ehpad publics et privés à y participer.