Située non loin de La Baule, sur un territoire où les places en Ehpad sont rares, la résidence Creisker expérimente Divadom, un dispositif innovant de vie à domicile.
Résidence Creisker : un dispositif innovant de vie à domicile
L'établissement intervient, en prévention, pour coordonner différents services au domicile de ses bénéficiaires et s'assurer qu'elles vivent chez elles, en toute sécurité.
Alors que le manque de places dans les Ehpad de la Côte d'Amour (La Baule, Le Pouliguen, Pornichet) se fait sentir, la résidence Creisker, à Pornichet, expérimente pour trois années « Divadom », dispositif innovant de vie à domicile. Objectif de ce programme commencé par l'ARS dans les Pays de la Loire : améliorer le maintien à domicile des personnes âgées en perte d'autonomie. En 2019, l'établissement du groupe LNA Santé a répondu à un appel à manifestation d'intérêt de l'ARS, qui lui a permis de lancer, début 2022, une plateforme de coordination de différents partenaires intervenant chez les particuliers (Ssiad, municipalités, services d'aide à domicile, centre hospitalier...).
Éviter placements et hospitalisations d'urgence
« Nous permettons aux personnes âgées de plus de 60 ans, de GIR 1 à GIR 4, de rester à domicile dans de bonnes conditions. Nous offrons un suivi médicalisé, une expertise gérontologique avec un médecin coordonnateur et un plan de soin et d'aide individualisé », détaille Valérie Gouache, infirmière responsable du projet.
Il s'agit de s'assurer que les personnes disposent bien de l'ensemble des services vitaux leur permettant de rester chez elles en sécurité : soins infirmiers, livraisons de repas, téléassistance... et, in fine, d'éviter les placements ou les hospitalisations d'urgence. « Grâce au gériatre, nous relançons certains de nos partenaires, si des besoins dans l'accompagnement de la personne sont constatés », explique Olivier de Cevins, directeur de la résidence. « Nous sommes là, en prévention, pour éviter que la situation se dégrade », ajoute Valérie Gouache. Divadom permet aussi de bénéficier d'une chambre à l'Ehpad, en sortie d'hospitalisation, ou d'une infirmière d'astreinte, en urgence la nuit. Lancé au début de l'année, le service intervient auprès d'une quinzaine de personnes pour un tarif de 2 euros par jour.
Une copie révisée
La première ébauche du projet présenté à l'ARS en 2019 était plus ambitieuse. « Nous voulions transposer le système d'Ehpad au domicile des personnes, en offrir toutes les fonctionnalités », relate celui qui avait demandé 4,5 équivalents temps plein. Il a fallu revoir la copie pour rentrer dans l'enveloppe de l'ARS : 4 jours hebdomadaires pour une infirmière et une demi-journée de médecin.
Aides à la rupture d'isolement
Olivier de Cevins voudrait progressivement ajouter des services complémentaires à Divadom Côte d'Amour, comme « des aides à la rupture d'isolement », la possibilité de participer à des repas partagés, des activités physiques préventives... La résidence Creisker propose déjà une « table d'hôte » ponctuelle et des ateliers « aidants aidés », ouverts aux bénéficiaires de Divadom. Pour amplifier la démarche, l'établissement prépare sa réponse à un appel à projet lancé par les centres de ressources territoriaux.