Respect
La crise sanitaire que nous subissons induit des décisions contraignantes pour tous. Elle amplifie de façon drastique une réglementation déjà lourde pour les établissements médico-sociaux et leurs directions. Et plus qu'une équation aux multiples entrées, cela devient mission quasi impossible.
Pour l'avoir vécu, je veux ici rendre hommage à ces équipes et leurs directions qui au quotidien tentent de concilier autant que possible les consignes venues alourdir une organisation déjà pas simple, respectant et privilégiant ainsi la dignité et les envies de chaque personne. Déjà, le droit plus que légitime « d'aller et venir » et donc de vivre, nécessite des réponses et une adaptation organisationnelle qui font phosphorer bien des équipes. Certes, le plus simple serait sans aucun doute le choix d'une organisation « fermée », limitant les risques à l'extrême. Dit plus crument de type « ceinture, bretelles et parapluie ». Mais devient-on directrice, directeur ou collaboratrices et collaborateurs d'un établissement avec cette vision ? Non bien évidemment.
Même si la judiciarisation devient de plus en plus courante, chaque responsable sait, comme d'ailleurs dans bien d'autres activités, les risques encourus. Le Coronavirus et ses conséquences sont venu complexifier ce qui l'était déjà. Le débat et les commentaires passionnés concernant les visites en sont le témoignage. Et pourtant ces dernières sont essentielles et même vitales si l'on pense au « syndrome de glissement ».
Respect pour celles et ceux qui, face à des consignes souvent paradoxales ou imprécises, ont su adapter leurs organisations pour limiter les impacts liés à l'isolement.