RSE et enjeux globaux : une priorité internationale

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE), aussi désignée sous le terme ESG (environnement, social, gouvernance), est devenue une priorité internationale sous l'impulsion d'institutions telles que l'Organisation des Nations unies (ONU), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Des recommandations issues de rapports comme ceux de l'OMS pour la santé ou du GIEC pour le climat ont ainsi fixé des normes aujourd'hui adoptées dans plusieurs pays.

Les établissements médico-sociaux, en s'inscrivant dans cette même dynamique, peuvent contribuer de manière significative à ces efforts collectifs, en réduisant notamment leur impact environnemental et en améliorant leur empreinte sociale.

Étape 1 : diagnostic et définition des priorités

La première phase d'un projet RSE consiste à évaluer les priorités stratégiques de l'établissement. Ce projet est-il compatible avec les objectifs de l'établissement et du groupe auquel il appartient ? Le personnel et les résidents peuvent-ils être mobilisés ? Pour répondre à ces questions, il est conseillé d'organiser des ateliers de réflexion impliquant les équipes, les résidents, voire le conseil de la vie sociale (CVS).

Les choix doivent être alignés sur les objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, et concerner des thématiques concrètes telles que la gestion des déchets, les économies d'énergie ou les achats éco-responsables. Il est également pertinent d'inclure des actions visant à améliorer la qualité de vie au travail.

Étape 2 : planification et structuration du projet

Une fois les priorités identifiées, il s'agit d'élaborer un plan d'action détaillé et réalisable. Ce plan peut s'articuler autour de plusieurs axes :

- Environnemental : mise en place de solutions pour réduire les déchets, optimiser la consommation énergétique, installer des panneaux solaires ou décarboner les menus.

- Social : amélioration des conditions de travail, promotion de la diversité et de l'égalité, et prévention des risques psychosociaux.

- Économique : partenariats avec des acteurs locaux, développement d'achats responsables.

- Gouvernance : éthique, transparence des décisions, et formation des dirigeants.

Il est conseillé de se concentrer sur deux à trois sujets par an et d'étaler le projet sur deux ans, tout en veillant à impliquer activement toutes les parties prenantes : direction, personnel, résidents, et autorités sanitaires.

Étape 3 : mobilisation et communication

La sensibilisation des équipes et des résidents est une étape clé. Il est important de communiquer efficacement sur les objectifs du projet RSE et sur les bénéfices qu'il apportera à l'établissement. Des outils participatifs, comme les fresques RSE, permettent de mobiliser les équipes de manière ludique. Un plan de communication bien structuré contribuera à une meilleure compréhension et à l'adhésion de tous.

Étape 4 : suivi et évaluation

Pour évaluer l'avancée du projet, il est crucial de définir des indicateurs précis, comme la réduction des déchets ou l'amélioration de la satisfaction des employés. Ces indicateurs doivent être mesurables et faire l'objet de suivis réguliers. L'information des parties prenantes sur les résultats obtenus et l'ajustement des actions en fonction des retours sont des conditions essentielles pour la réussite à long terme du projet.

Étape 5 : pérennisation et amélioration continue

Le projet RSE doit s'inscrire dans une logique d'amélioration continue. Il est nécessaire de revoir régulièrement les progrès et de publier les résultats dans un rapport RSE. Cela valorisera l'engagement de l'établissement auprès des autorités et de la communauté locale. Des actions ambitieuses, telles que l'installation de bornes de recharge pour véhicules électriques ou la promotion du covoiturage, peuvent venir renforcer la démarche.

La mise en place d'un projet RSE dans un établissement médico-social est une démarche collaborative qui, en plus de répondre aux enjeux de développement durable, améliore la qualité des soins et des conditions de travail. En s'inscrivant dans cette dynamique, les établissements contribuent à lutter contre le changement climatique tout en créant un environnement de vie et de travail plus éthique, durable et centré sur le bien-être des résidents et des salariés. Il s'agit d'une opportunité à saisir pour bâtir un avenir plus responsable.