Chacun connaît la complexité de ces deux " passe-temps " et les trésors de sagesse et de dextérité qu'ils nécessitent. Si j'osais en sourire je pourrais les comparer à l'exercice que chaque responsable d'établissement effectue et appréhende légitimement : le budget. Depuis le mois d'octobre et souvent bien avant, les bouliers, règles à calculs et plus sérieusement les outils bureautiques les plus performants sont sollicités à cet effet. Sachant que parfois la boule de cristal serait presque plus utile... Bref, il s'agit d'un passage plus qu'obligé et qui par le poids des années et des circonvolutions diverses et multiples des acteurs et autorités concernés est devenu un " casse-tête " digne du Guinness book.
Le sujet est devenu comparable à l'image d'un vêtement que l'on aime bien et que l'on a recousu et réparé plus que de raison, sans jamais vouloir s'en séparer, pour finalement le raccommoder une fois de plus.
C'est une constatation à la fois comique et malgré tout exaspérante de voir que de façon générale, la République et ses élus, de la manière la plus consciencieuse qu'il soit, s'emploient à " tricoter " lois et réglementations qu'un jour un responsable politique (ou plus souvent " une ", car les femmes ont, reconnaissons le, un bon sens incontestable) va proposer de simplifier ! Or, dans ce domaine comme dans bien d'autres, il est plus facile de tricoter que de détricoter. Et le plus souvent, le " pull " fait l'objet d'une énième pièce, qui ne satisfait aucun des acteurs, mais qui s'installe confortablement pour des années.
Le saint PLFSS est le point de départ de la compétition. Déjà, et à ce stade si je puis dire, les incompréhensions sont évidentes. Or, si le point de départ est contesté, comment peut-on envisager de passer la ligne d'arrivée convenablement. Peu importe, le calendrier est le juge annuellement inflexible qui oblige à respecter coûte que coûte son rythme, tout en ayant le plus souvent la sensation d'une tâche si ce n'est inutile, disons un peu surannée. D'autant que classiquement la " copie " de l'élève est une chose et la réponse de l'autorité une autre. Un humoriste exprimait bien ce ressenti : " Dites-moi ce dont vous avez besoin, et je vous apprendrai à vous en passer... ".
Soyons objectif, il est facile de plaquer quelques lignes en forme d'exutoire comme je viens de le faire. En ces temps... particuliers, la campagne budgétaire 2012 ne s'annonce pas, au moins dans sa première lecture, catastrophique pour le secteur. Déjà, en affirmant cela, je ressens des divergences d'appréciations...
Heureusement, Géroscopie par son " ancrage " volontairement proche des réalités du terrain et sa volonté de témoigner de vos meilleures pratiques, et des acteurs souvent méconnus qui font le quotidien des établissements, souhaite traduire cette humanité et l'engagement de chacun au-delà de débats complexes.