Les négociations entre la Fehap et les syndicats ont capoté sur la question des salaires sous le Smic.
Salaires : vers une recommandation patronale de +3%
En négociation depuis plusieurs semaines, la transposition à la convention collective nationale de 1951 de la hausse des rémunérations de la fonction publique n'a pas abouti à un accord entre la Fehap et les syndicats. La fédération devrait donc signer une recommandation patronale de +3% faisant passer le point de 4,447 euros à 4,58 au 1er juillet 2022.
Pour la CGT Santé et action sociale, « la Fehap ne négocie pas, mais impose ». Le syndicat accuse : « l'enveloppe de 390 millions d'euros qui a été allouée à la Fehap ne va pas servir à augmenter les bas salaires ». Actuellement, 128 000 salariés perçoivent une indemnité différentielle pour atteindre le Smic. La CGT avait demandé une revalorisation de 3 % au-dessus du Smic, ce qui représentait une augmentation de 50,28 euros bruts pour tous les salariés infra-Smic.
Même dénonciation du côté de FO Santé privée qui parle de « hold-up » de la Fehap « sur les salaires infra-Smic ». Le syndicat fait valoir qu'actuellement dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif, « les employeurs des branches 66/79, CHRS et Croix Rouge française ont signé un avenant portant le salaire minimum conventionnel au Smic + 3 % au 1er juillet 2022 ».
La CFTC Santé sociaux dont le Conseil Fédéral, réunie les 15 et 16 novembre, avait rendu un avis négatif quant à la signature de l'avenant proposé en l'état. Elle demandait, elle aussi « la revalorisation du salaire minimum conventionnel à 1 729,32 euros bruts, soit 3 % de plus que le Smic actuel ».