Sans bruit et pourtant...
La décision n'a pas fait l'objet d'une communication bruyante. Certes, il ne s'agit pas d'une révolution mais dans le contexte actuel, elle eut mérité une résonance plus importante. Je veux évoquer ici l'évolution du CVS ou « Conseil de la Vie Sociale » au sein de chaque établissement, traduisant la volonté de renforcer la participation des personnes accompagnées et leurs proches.
Je ne reviendrai pas sur les « turbulences » de ces derniers mois qui ont fait l'objet, légitimement, de la part de l'ensemble des médias de nombreux commentaires et reportages, projetant à la une les dérives constatées et intolérables, quitte malheureusement à en faire une généralité.
Compte tenu de l'impact provoqué, la « machine » politique s'est mise en marche à des fins de réponses obligées, publiant les conclusions de plusieurs missions dans un délai des plus rapides. Et déjà des décisions majeures sont annoncées, avec en particulier des contrôles renforcés et plus nombreux. Tant mieux. Restons prudents tout de même... car nous voyons bien l'ampleur de la tâche, aujourd'hui assumée tout à fait partiellement par les ARS.
Ces décisions « régaliennes » sont nécessaires et, disons-le, souvent cosmétiques. L'évolution du rôle du CVS et donc son renforcement s'inscrit dans le « bruit de fond », discrètement. C'est pourtant un rôle majeur et malheureusement bien souvent insuffisamment compris. Ce levier devrait être bien plus utilisé par les proches en particulier. Car c'est de la « vie » dont il est question. Mais bien souvent et malgré les efforts des établissements, ils ne jouent qu'un rôle mineur. Et c'est regrettable, car il s'agit bien d'un lieu d'échanges, un pas de deux indispensable destiné à faire évoluer ce quotidien si important. Il est vrai que « le bruit ne fait pas de bien, mais que le bien ne fait pas de bruit », alors espérons.