Sémantique médiatique
Nous la souhaitions joyeuse cette fin d'année 2021. Et de vous à moi, ce n'était que justice. Et « patratas », nous voici de nouveau sous un flot d'informations aussi anxiogènes que contradictoires. Mon propos n'est pas d'évoquer le fond. Et contrairement à celles et ceux qui ne savent pas mais parlent et débattent, je vais rester sur la réserve. Cependant, sur la forme je vais me permettre quelques commentaires. Ceux d'un simple citoyen, qui en a assez d'entendre certains termes inappropriés, ou de voir des reportages très caricaturaux. Combien de fois le terme « chance de contracter le virus » est-il employé ! Comme si c'était une chance...
La langue française est riche et nous permet d'employer le terme « risque », bien plus approprié et pas plus compliqué. Mais de toute évidence, le « pli » est pris. Dans le domaine de l'audiovisuel, car il faut toujours accompagner les argumentaires d'un reportage avec des images en « stock », c'est la simplicité et les grands classiques qui prévalent : s'il fait très beau et chaud en saison automnale sur la côte d'azur ou ailleurs, ce sont le plus souvent des « âgés » qui témoignent et font part de leur joie de « profiter » de ces bons moments. Les « actifs » apprécient.
Tenez, précisément, le terme « actif » est peut-être le plus clivant. Et véhicule une connotation « utile, non utile ». Je l'ai souvent dit et le redit, tant pis : si les âgés arrêtaient leurs engagements, la France associative ou territoriale serait en peine. Enfin, en cette période sanitaire compliquée, est-il utile de nous montrer moult seringues enfoncées, parfois brutalement, dans des épaules pourtant accueillantes, ou pire, ces bâtonnets outils des tests PCR, provoquant des grimaces pour le moins décourageantes.
Bref, c'est fait, je viens de livrer quelques souhaits en cette fin d'année que je vous souhaite sincèrement heureuse.