Une étude de la Drees vise à mieux comprendre les trajectoires individuelles des AMP pour mieux appréhender les tensions de recrutement et les besoins de formation à ce métier.
Sept ans après l'entrée en exercice, une AMP sur deux a quitté le métier
En tant que professionnelle du secteur médico-social, l'aide médico-psychologique (AMP) a pour mission d'apporter un soutien aux enfants et aux adultes en situation de fragilité, de handicap ou de dépendance, en les accompagnant dans les actes de leur vie quotidienne. En 2022, 87 000AMP exercent en France, dont 27 % à temps partiel. 87 % sont des femmes.
D'après les données de l'enquête Besoin de main-d'oeuvre 2024 de France Travail, 72 % des recrutements d'AMP seraient considérés comme difficiles par les employeurs, contre 57 % pour l'ensemble des métiers. Parmi les raisons évoquées figurent la « pénibilité du travail, risque du métier » ainsi que « l'image de l'entreprise, du secteur ou du métier». Mieux comprendre les trajectoires individuelles des AMP permet de mieux appréhender les tensions de recrutement et les besoins de formation à ce métier. C'est l'objet d'une étude de la Drees qui analyse sur une période de 10 ans ces trajectoires des AMP ayant commencé ce métier en 2011 ou en 2012 (10 000 par an).
Il en ressort qu'un tiers des AMP ne l'exerce plus au bout de trois ans, près de la moitié au bout de sept ans. Les départs sont suivis d'un nouvel emploi dans deux tiers des cas : neuf ans après leur entrée dans la profession, 22 % des AMP exercent un métier de la santé ou du social, 14 % un autre emploi salarié.Les caractéristiques des AMP et de leur poste, comme l'âge à l'entrée dans la profession et le type de contrat, influencent leur trajectoire. Par exemple, les AMP débutant leur carrière à un âge intermédiaire, entre 35 et 49 ans, sont un peu plus nombreuses à rester dans le métier après neuf ans. Sur la même période, les jeunes AMP diplômées du supérieur sont plus nombreuses à se réorienter.