Siffler la fin de la récréation...
J'aime cette expression qui caractérise un mouvement ferme et catégorique à un moment décisif où échanges et concertations sont éreintés.
Nous le savons les déclarations des acteurs de notre secteur nous sont devenues presque routinières. A tel point qu'elles reviennent comme les saisons. Les journalistes les appellent des « marronniers ». Mais sans réelle écoute ou pas vraiment depuis de si longues années.
Elles témoignent des préoccupations majeures des professionnels face aux évolutions sociétales en matière de vieillissement et de nos manques de moyens pour y répondre. Soyons objectifs, ces alertes et revendications souffraient d'un manque cruel de résonance du fait des divergences et du manque d'unité entre interlocuteurs (grande loi ou mesures ponctuelles, EHPAD ou domicile...). Et d'évènements imprévus, politiques ou non, imposant des sujets d'intérêts plus médiatiques aux « 20 heures » télévisés.
Mais en ce début d'automne clôturant un été dramatique, j'ai l'impression que l'on vient réellement de « siffler la fin de la récréation ». Les déclarations de la plupart des fédérations sont d'une virulence inhabituelle. Il en est de même des rendez-vous de la rentrée qui ont surpris par le dépoussiérage des propos des intervenants. Assez de rapports, flashs ou non. Assez de missions et commissions dont les « rendus » encombrent les dessous des tapis de la république et ont alimenté les couloirs de la procrastination. Même la cour des comptes dont les rapports ont souvent un écho bien faible, a par la voix de son président, affirmé que l'heure était grave. Bigre...
Il faut dire que l'actualité du secteur ces derniers mois a connu un pic jamais atteint. Contribuant à ce constat. Serait-ce enfin l'harmonie attendue depuis si longtemps autour de solutions globales et transversales, répondant enfin aux souhaits des personnes concernées. Il est temps.