" Toutes les actions sont engagées et plus de 50 % sont déjà réalisées ou en passe de l'être ", a annoncé dans un communiqué Marisol Touraine, à propos du plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie.
Soins palliatifs : des avancées concrètes
Le comité de suivi plénier, présidé par le professeur Vincent Morel, responsable de l'équipe mobile d'accompagnement et de soins palliatifs du CHU de Rennes, a débuté ses travaux en février 2016. Son but : garantir une fin de vie digne et apaisée aux 150 000 à 200 000 personnes qui bénéficient de soins palliatifs. Pour cela, le gouvernement a annoncé avoir :
- renforcé les moyens alloués aux structures de recours . Il s'agit notamment des unités de soins palliatifs pour les situations les plus complexes ou difficiles et des lits identifiés en soins palliatifs au sein des services hospitaliers les plus fréquemment confrontés à la fin de vie (cancérologie, réanimation...).
- renforcé les équipes intervenant au domicile et en maison de retraite par une allocation de crédits à hauteur de 14 millions d'€ en 2016 . Ces crédits sont également venus soutenir des projets innovants, notamment ceux permettant de repérer précocement les personnes justifiant d'une prise en charge palliative.
- lancé une grande campagne nationale d'information en décembre dernier sur les droits des personnes malades et des personnes en fin de vie,à l'attention des professionnels de santé. U ne campagne grand public devrait la compléter prochainement .
- créé une filière universitaire en " épistémologie clinique " (ou médecine palliative) . Tout en renforçant les pratiques, elle devrait permettre de constituer un corps d'enseignants-chercheurs dans le domaine des soins palliatifs et de l'accompagnement de la fin de vie.
- produit des recommandations pour les professionnels. Elles seront bientôt complétées par l'agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) pour faciliter le maintien à domicile, dans leur lieu de vie, des personnes nécessitant des soins palliatifs.
- mis en place une fiche de liaison avec les centres de régulation des services d'urgence pour éviter les ré-hospitalisations et s'assurer que le souhait des patients de rester chez eux est respecté.