Le secteur médico-social voit le retour de Marie-Anne Montchamp, cette fois secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale (Roselyne Bachelot-Narquin). Forte de son expérience dans le champ du handicap, Marie-Anne Montchamp prône la transversalité de la réflexion et de l'action. Des solidarités mises en oeuvre, entre autres dans la réforme de la dépendance, naîtra la cohésion sociale.
Solidarités et cohésion sociale : la nouvelle équation politique
Bio express
Députée de la 7e circonscription du Val-de-Marne depuis 2002, Marie-Anne Montchamp a été secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées de mars 2004 à mai 2005.
Votre arrivée au Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale est perçue très favorablement par les professionnels du grand âge. Comment votre expérience des problématiques des personnes handicapées va-t-elle vous aider dans ce nouveau poste ?
C'est très agréable d'entendre cela mais cela fait monter la pression ! Il va me falloir être à la hauteur de ces attentes. Le travail que j'ai réalisé pour la loi handicap m'a beaucoup marquée. Le point essentiel que je retire de cette expérience est qu'en matière de dépendance, il n'y a pas de dogme, pas de doctrine. Il y a juste un vide entre la puissance publique et un corps social. D'un côté la puissance publique qui oriente, et ce dans tous les sens du terme y compris celui du financement, de l'autre un corps social qui perçoit, ressent, des choses intimes paradoxales, et souvent douloureuses. Je viens de lire Grandir, le livre de Sophie Fontanel (NDLR : journaliste à Elle, qui relate sa relation avec sa mère dépendante). Son livre n'est pas normatif ou moralisateur. C'est l'expression sensible de paradoxes. Comment aimer et choisir ? Comment épargner la souffrance à la personne qu'on aime ? Comment préserver sa propre vie ? Grandir,...