Les aides à la préhension pallient les difficultés à obtenir des prises manuelles directes sur la personne des résidents. Les déformations des membres, les segments douloureux ou fragiles constituent autant d'obstacles à une aide manuelle efficiente.

Au début était la préhension...

«La haussière, une bride large ouverte, terminée à chaque extrémité par une poignée souple ou semi-rigide, se place en barre sous-fessière ou en barre dorsale et est utilisée pour les rehaussements assis ou couchés effectués par un ou deux intervenants», détaille Max Abric, ergothérapeute, coauteur d'un ouvrage de référence sur les aides techniques en gériatrie (1). Pour sa part, la ceinture de support, avec son système de serrage réglable et ses poignées souples, convient aux verticalisations et abaissements en position semi-debout, ainsi qu'à l'accompagnement à la marche et aux transferts de siège à siège. La ceinture «soignant-soigné» forme, quant à elle, une sangle avec un système réglable muni de boucles souples symétriques autour de la taille de l'intervenant, lors de la mise debout et de la marche accompagnée.

Les aides souples de «glisse»

Cette catégorie d'aide au transfert recourt à un textile fin, résistant et sans aucune adhérence ni friction sur lui-même: la soie de montgolfière. L'effet de «glisse» ainsi créé annihile les résistances mécaniques par friction, lors des translations sur un lit, sur un siège ou sur une table d'examen. Les draps de transfert, qui présentent une face interne «coulissante» et une face externe peu glissante, sont destinés aux rehaussements de résidents allongés et de patients lourds difficiles à manipuler sur des surfaces de même niveau. Ils permettent d'éviter les frictions douloureuses et l'apparition d'escarres. Enfin, le tapis de rehaussement, muni de poignées de traction, est indiqué lorsque le résident en Ehpad ne peut pas soulever son bassin, ses épaules ou sa tête, prendre appui sur ses avant-bras ou plier ses jambes, ou encore ne peut pousser avec ses jambes et - ou avec ses bras.

Les aides rigides

La planche autotransférante, panneau rigide rectangulaire enveloppé d'une housse, peut transiter d'un support à un autre, comme d'un lit à un chariot plat. Les planches «passerelles» permettent de relier deux supports différents et séparés par un certain espace (un fauteuil roulant par rapport à un lit ou à une baignoire). Enfin, le disque de pivotement permet le pivotement du résident debout ou semi-redressé sans risque de croisement ou de torsion du rachis et des genoux, lors des transferts en charge (du fauteuil roulant au lit et de siège à siège). Une formation préalable du résident se révélera nécessaire.

Nathalie Gnory, MD Report