Une pause. C'est l'argument qui semble l'axe de communication des autorités et particulièrement de la DGCS pour répondre aux nombreuses attentes et questions des acteurs du secteur médico-social, concernant la campagne budgétaire 2011 (débasage, fongibilité, décrets, conventions tripartites de deuxième génération,...). Bon, en règle générale je sais qu'une pause... s'impose lorsque la fatigue est telle qu'il est impossible de faire un pas de plus. Ou lorsque l'on est perdu, afin de faire le point. Je n'ai pas ressenti de fatigue au point de vouloir s'arrêter de la part des responsables d'établissements... j'ai même compris qu'ils souhaitaient accélérer et faisaient montre d'une certaine impatience à atteindre le but. Alors ? Dois-je choisir la seconde hypothèse ? Non sans doute. Toute communication à ses ombres et ses lumières, en fonction des circonstances. Certains emploient le terme de "langue de bois". Ne soyons pas "mauvaise langue".
Cette année 2011 ne pouvait augurer de décisions fortes et définitives, en s'inscrivant ainsi dans la dynamique des années précédentes. La crise laisse des traces et rabote tout avec un effet de queue de comète interminable. Enfin, ce débat sur la dépendance, s'il était nécessaire au regard des nombreux rapports et travaux déjà réalisés, ne pouvait agir comme un accélérateur de décisions. Même s'il a permis d'ouvrir ou d'approfondir certaines voies (le rapport "Fragonard" est sur ce point un réel apport). Ajoutons la perspective de l'élection présidentielle de 2012 qui s'annonce... délicate, et tous les ingrédients sont réunis pour justifier une pause ou "procrastiner" sans scrupules. Bref, nous avons pu vivre des périodes plus agréables. Alors il est temps. Oui, il est temps d'aboutir, même en cette période de pré-vacances où la tentation serait grande de reporter encore toute décision au mieux à la rentrée, si ce n'est plus tard. L'impatience est plus que réelle. Et la motivation des équipes en dépend. Certes le long terme est une réalité. Le court terme gronde. Et c'est plus inquiétant encore.
Alors, souhaitons que cette "pause" permette un nouveau souffle !