Destinataire du PLFSS 2024, le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie a rendu un avis pour le moins inquiétant. Il y souligne en effet des mesures insuffisantes « pour garantir aux Français la capacité de vieillir chez eux, à domicile, en habitat intermédiaire ou en établissement » dans des conditions satisfaisantes.

Le conseil évoque même une « très forte incompréhension » face à l'absence de mesures nouvelles et à l'impossibilité en l'état actuel de répondre aux besoins croissants des personnes vieillissantes.

Pire, il appelle le gouvernement à « prendre enfin la mesure des besoins », soulignant qu'une « politique ambitieuse pour l'autonomie nécessite de construire une vision globale et de penser chaque mesure dans un ensemble cohérent ».

Le secteur se répète mais la réalité à laquelle nous continuons d'assister, médusés, l'y oblige : recentralisation progressive du social sans débat politique, 49.3 sans discussion, échange d'un ministre technicien sans moyens, contre une ministre politicienne sans assises techniques... ni moyens...

« Les vieux méritent mieux » clamait récemment la Fnadepa... Les professionnels aussi. Et si la réforme du Grand âge, à peine en gestation, est déjà enterrée, malgré un travail de fond consensuel - c'est suffisamment rare pour le souligner -, le saupoudrage social n'est pas possible.