Le magazine de l'Inserm consacre plusieurs pages aux recherches dirigées par le Pr France Mourey sur le tango thérapeutique. Images à l'appui.
Tango thérapie : entrez dans la danse
Et un, deux, trois et quatre... Dans un reportage au centre hospitalier gériatrique d'Albigny-sur-Saône, au nord de Lyon, le magazine de l'Inserm emmène ses lecteurs danser le tango. Photos à l'appui ! Mais pas n'importe lequel : du tango thérapeutique.
Chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, sa pratique régulière permet de réapprendre des gestes simples, mais oubliés : se balancer d'un pied sur l'autre, faire demi-tour, reculer... En plus d'améliorer la motricité, le tango thérapeutique stimule la mémoire, favorise le contact avec l'autre et augmente la qualité de vie globale. Autant d'effets positifs que France Mourey et son équipe de recherche Inserm U1093/Université de Bourgogne ont pu démontrer, en mesurant les capacités des résidents avant et après trois mois d'ateliers de tango thérapeutique.
C'est à Dijon que le volet recherche est réalisé au coeur du laboratoire Cognition action et plasticité sensori-motrice (Caps). L'activité électrique des muscles et les caractéristiques du mouvement sont mesurées à l'aide de capteurs sphériques réfléchissants apposés sur les bras des volontaires et de caméras infrarouges. Les déplacements des volontaires sont ensuite reconstitués sur ordinateur.
Le but de ces recherches est de décrypter les mécanismes du mouvement et l'impact du vieillissement sur ce dernier, et, in fine, de comprendre comment la musique de tango peut l'influencer. Près de 40 établissements pour personnes âgées ont adopté la thérapie par le tango. Dans le cadre des maladies neurodégénératives, elle constitue une alternative ou un complément aux traitements pharmacologiques.