Alors que l'introduction des aides techniques au domicile des personnes âgées en perte d'autonomie continue de rencontrer de nombreux obstacles, les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont largement pénétré au coeur des usages de presque toutes les tranches d'âge de la population. Cette révolution a pu se faire grâce à la fiabilité des équipements, à leur large distribution et à la satisfaction de besoins anciens et nouveaux qu'elles permettent. Toutefois, la déclinaison de ces technologies grand public pour des personnes aux besoins physiologiques ou cognitifs spécifiques en reste encore trop souvent au stade de l'expérimentation et du prototype et sans réflexion approfondie des industriels sur les utilisateurs finaux et leurs modes de vie.
Dans le champ de la gérontologie, les TIC connaissent depuis quelques années des développements importants centrés sur les enjeux de sécurité du malade âgé et de son parcours de vie. Les réticences commencent à se lever en partie grâce à une réflexion éthique qui inclut l'ensemble des acteurs de la démarche : les personnes elles-mêmes lorsque cela est possible, les proches, les professionnels du médical et du médico-social et les collectivités. Ces dernières, en recherche de réponses sociales et médico-sociales moins coûteuses et d'efficience, réfléchissent à des infrastructures qui font un large usage de ces technologies et dans lesquelles le patient-client-usager, conservera la maîtrise de ses choix et de ses décisions.
Loin des clichés qui font des personnes vieillissantes et âgées des technophobes, ce numéro dresse l'état des lieux temporaire des rapports des acteurs, producteurs et usagers des TIC - collectivités publiques et territoriales, industriels, personnes âgées et proches - et dessine, en creux, les attentes des utilisateurs finaux.
FONDATION NATIONALE DE GÉRONTOLOGIE
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