Le système est jugé à bout de souffle. Pourtant les réformes ne manquent pas. Alors que la dernière ne date que de 2015, une nouvelle vague est déjà annoncée « pour le printemps 2018 ».
Top et flop, qualité et performance
Elle était promise par le candidat Macron. Son calendrier a été précisé par Édouard Philippe le 4 juillet dernier dans son discours de politique générale. La réforme de la formation professionnelle est en marche. Des négociations vont ainsi s'ouvrir en octobre avec les organisations professionnelles pour «renforcer efficacement les dispositifs de formation professionnelle, à travers un plan massif d'investissement pour les demandeurs d'emploi, les jeunes et les salariés dont les métiers sont appelés à évoluer rapidement.» Un dispositif trop onéreux Le dispositif est encore jugé trop coûteux, bien qu'il ait déjà été revu et remodelé trois fois en moins de cinq ans. Pourtant sur le papier, les salariés étaient promis à un bel avenir. Devant eux, l'autonomie et la responsabilisation, dotés d'outils pour gérer eux-mêmes leur carrière. C'est ainsi que sont nés le conseil en évolution professionnelle, le compte personnel de formation (CPF) lui-même intégré dans le compte personnel d'activité (CPA) et la validation des acquis par l'expérience (VAE). Si le principe n'est pas décrié, la Cour des comptes a pointé dans son rapport annuel de 2017 les « défaillances du système et le potentiel risque de fraudes, lié à la multiplicité des prestataires et au manque de contrôle». Un système sous surveillance Aujourd'hui l'État, les régions et les partenaires sociaux, à travers les organismes paritaires collecteurs agréés, se partagent un gros gâteau. La formation continue représente plus de 30 milliards d'euros. D'où la nécessité d'évaluer les organismes formateurs. C'est ainsi que depuis le décret publié le 30 juin 2015, précisant que les financeurs doivent garantir une qualité de formation, les organismes de formation sont soumis à rude épreuve. Chacun doit répondre à une vingtaine d'indicateurs qualité, preuves à l'appui. Seul un sur cinq semble pour l'heure tirer son épingle du jeu.Même si a ...