La PPL bien vieillir, décriée durant de longues semaines, devrait bien finir par voir le jour. Mais quel que soit le sort réservé au texte dans les prochaines semaines, le législateur envoie là un signe positif et prouve qu'il sait faire front commun et taire ses divergences. Pour preuve, le maintien dans le texte de l'article qui impose une loi de programmation. C'est une première étape rassurante, même s'il paraît assez clair que l'exécutif, de son côté, n'envisage pas sérieusement de suivre les préconisations, voire suppliques, des acteurs du secteur et d'accompagner la mise en place d'une loi Grand âge.

... un pas en arrière

Autre sujet d'inquiétude majeur, la manière dont le gouvernement communique. L'annonce récente par le chef de l'État d'un projet de loi sur l'aide active à mourir via un entretien exclusif à deux quotidiens nationaux, puis par un post publié sur son compte X pour en préciser les modalités, reste, sur un sujet aussi fondamental, extrêmement choquant.

Est-ce là une façon de communiquer avec les Français ? Le bien mourir, le bien vivre, le bien vieillir doivent-ils se traiter, s'annoncer par une publication sur X ? naturellement relayé dès le lendemain par le Premier ministre sur... son compte X.

Et au risque de paraître un peu formelle, il me semble que la mort, le prendre soin, l'accompagnement méritent beaucoup mieux.