Aurélien Rousseau et Aurore Bergé ont fait un bilan d'étape du plan canicule alors qu'un pic de l'épisode était annoncé pour une moitié de la France. Pour l'instant ça tient, peut-on résumer avec précaution.
Un point sur le plan canicule en conseil des ministres
Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la prévention, et Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, ont présenté en conseil des ministres du 23 août une communication sur le plan canicule. Il s'agit d'un point d'étape à date, tous deux sont précautionneux.
En ce qui concerne les Ehpad, dans les 19 départements passés en vigilance rouge le 23 août, il leur a été demandé d'activer leur plan bleu, obligatoire depuis la canicule de 2003 : « ce risque est aujourd'hui très bien maîtrisé par les Ehpad (hydratation, pièce collective climatisée) ». A domicile, les mairies tiennent un registre canicule afin de recenser les personnes qui souhaitent se faire aider en cas d'épisode caniculaire. Pour la première fois cette année, les jeunes en service national universel (SNU) sont mobilisés pour inciter les personnes vulnérables à s'inscrire sur ces registres nominatifs tenus par les communes.
Des mesures de soutien
Les ministres indiquent qu'« afin d'aider les professionnels présents sur le terrain, encore plus indispensables en période de canicule, des mesures de soutien des établissements médico-sociaux ont été prises ». Les ARS peuvent ainsi financer le renfort de professionnels en fonction des besoins, via le recours à des contrats de gré à gré des professionnels de santé libéraux. Elles peuvent aussi prendre des mesures permettant d'accroître le temps de présence des professionnels en poste (de type prime estivale) ou encore recourir à des renforts extérieurs (jobs d'été étudiants infirmiers sur postes d'aides-soignants par exemple, CDD).
« À ce jour, il n'y a pas eu d'impact significatif sur l'organisation des soins primaires et de l'offre hospitalière, ni de remontées préoccupantes s'agissant des établissements sociaux et médico-sociaux ou des modes d'accueil du jeune enfant », indiquent les deux ministres qui soulignent toutefois que « l'absence de variation significative immédiate des indicateurs de recours aux soins ne correspond toutefois pas nécessairement à une absence d'impact de l'épisode caniculaire ; cet impact peut être retardé de quelques jours. Concernant la mortalité, cet impact ne peut être estimé qu'un mois après l'épisode caniculaire ».