" Ma grand-mère a fait une mauvaise chute... Je me suis demandé comment on pouvait anticiper sur le diagnostic de la perte de la force musculaire. "
Un talent prometteur
Il n'a pas encore 17 ans pourtant il est incollable sur la sarcopénie et la dynopénie, noms savants de la perte musculaire et de force dues au vieillissement. De qui parle-t-on?? D'Henri Saniez, lauréat du Coup de coeur du Jury des Trophées du grand âge en mai dernier. Pourquoi?? Pour son projet de dynamomètre connecté pour le suivi de l'autonomie des résidents et de la patientèle.
Tout part d'un regard attentif sur ses proches âgés. "?Ma grand-mère a fait une mauvaise chute, d'autres membres de ma famille aussi, raconte le lycéen. Je me suis demandé comment on pouvait anticiper sur le diagnostic de la perte de la force musculaire. Les dynamomètres existants étaient difficiles à manier aussi j'ai voulu faire évoluer les choses.?"
Pour joindre l'utile et l'agréable, Henri planche, avec un ami, sur le projet dans le cadre du TPE (Travail personnel encadré), inclus dans le programme de la classe de 1ère et qui compte pour le Bac. Aidé par sa mère, Henri va à la rencontre des médecins, par exemple du docteur Katzelan, à l'Ehpad Les Roses de Lomme. Fort des retours des professionnels, les lycéens valident par des mesures sur 70 seniors la corrélation entre la perte musculaire et l'âge avec un dynamomètre classique. Henri pense à l'application Tonifit, dont il dépose la marque, afin de relier par Bluetools le dynamomètre à un smartphone ou une tablette. Coloré et facile à prendre en main, le dynamomètre pourrait envoyer des valeurs et des messages clairs, de type "?Attention, protéines et exercice indispensables?" "?Bravo vous avez progressé?". Le concept offre des avantages à tous?: les prescripteurs suivent les progrès ou le rétablissement des patients, les aidants prennent conscience du degré d'autonomie de leurs proches âgés, les patients constatent l'efficacité des conseils prodigués. Un triplé idéal pour les Trophées du Grand âge. "?Sur les conseils de ma mère, je me suis inscrit, dans la catégorie Prévention pour soi et les siens?", poursuit Henri. Quand j'ai été primé, j'étais tellement surpris que je ne trouvais pas mes mots...?"
Six mois plus tard, Henri a avancé. "?Le projet devrait être suivi bientôt pour une concrétisation via une équipe d'étudiants?", espère-t-il. En attendant, le lycéen prépare son bac pour s'orienter vers un cursus d'ingénieur agronome puis se spécialiser pourquoi pas sur la prévention de la perte d'autonomie. Et garde du temps pour le sport?: badminton, squash, course à pied... On n'anticipe jamais assez la sarcopénie.