Deux enquêtes exhaustives sur les données individuelles, portant sur 2011 et 2017, permettent à la Drees de comparer les profils des bénéficiaires de l'APA et de l'ASH sur cette période.
Un tiers des bénéficiaires de l'ASH ont au moins un obligé alimentaire
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie une nouvelle étude sur les bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et de l'aide sociale à l'hébergement (ASH) en Ehpad. Elle porte sur des données individuelles de 2011 et 2017, permettent de comparer à 6 ans d'écart.
En France métropolitaine, le nombre de bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) augmente en moyenne de 1,1 % par an entre 2011 et 2021 tandis que le nombre de bénéficiaires de l'ASH stagne sur la période 2010 à 2017, puis décline depuis. Fin 2017, l'ASH concerne 118 000 personnes de 60 ans ou plus.
En 2017, la moitié des bénéficiaires de l'APA en établissement ont plus de 89 ans (soit 1 an et 8 mois de plus qu'en 2011). L'avancée en âge est moins marquée pour les bénéficiaires de l'ASH, dont l'âge médian progresse de 1 an pour s'élever à 84 ans et 2 mois en 2017. Les ressources médianes des bénéficiaires de l'APA augmentent, entre 2011 et 2017, de 9 % en euros constants. Les ressources des bénéficiaires de l'ASH croissent également, mais plus faiblement (6 % en euros constants).
En 2017 comme en 2011, un tiers des bénéficiaires de l'ASH qui ne sont pas mariés ont des obligés alimentaires. Les plus jeunes et les hommes en ont moins. Le montant de l'obligation alimentaire s'élève en moyenne à 270 euros par mois. Le conseil départemental verse chaque mois en moyenne 1 010 euros aux bénéficiaires de l'ASH lorsque la participation de la personne est déduite du montant de l'ASH versé. Si ce n'est pas le cas, le montant s'élève à 1 840 euros.