Une étape majeure dans le développement du vaccin nasal contre la Covid-19 vient d'être franchie. Cinq ans après la pandémie, le CHRU de Tours et l'agence ANRS- Maladies infectieuses émergentes sont, en effet, autorisés à débuter l'essai clinique Mucoboost. Ce candidat vaccin, développé par la start-up tourangelle Lovaltech experte en biotechnologies et administré sous forme de spray nasal, pourrait révolutionner la prévention des infections respiratoires. Il devrait assurer une protection efficace contre tous les variants du virus et bloquer sa transmission, réduisant ainsi la contagiosité interhumaine et la circulation du virus. Il positionne la France comme pionnière dans la vaccination de nouvelle génération.

Les premières inclusions de la phase I débuteront fin avril au centre d'investigation clinique du CHRU de Tours, puis, en juin, à celui de Cochin-Pasteur à Paris, avec trois groupes de 12 volontaires, âgés de 18 à 55 ans, en bonne santé. Objectif : évaluer leur tolérance et leur réponse immunitaire afin de déterminer la dose recommandée en phase II avec 202 volontaires. Les résultats préliminaires de cette première phase sont attendus à l'automne 2025.

Une vaccination par voie intranasale induit une réponse immunitaire non seulement systémique, comme les vaccins actuels, mais également locale -directement donc, au niveau de la porte d'entrée du SARS-CoV-2. L'activation des cellules immunitaires de la muqueuse nasale permettrait ainsi de s'affranchir de la course contre la montre entre le virus (qui se multiplie dans notre système respiratoire) et notre système immunitaire systémique (qui doit se mobiliser jusqu'aux organes les plus concernés) : concrètement, cela permettrait de stopper rapidement le virus et de bloquer ses possibilités de dissémination et réplication dans notre organisme.