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30/01/2025  - Etude  17626

Une expérimentation montre que les SMR sont aussi bénéfiques aux patients Alzheimer

Une étude a été menée par Franck Thiriat et Joséphine Bertin-Ciftci dans une unité pilote de l'Institut de réadaptation du Cap-Horn à Landerneau.


Dans le cadre de l'axe cinq « Adaptation de la prise en charge hospitalière » de la Feuille de route maladies neurodégénératives 2021-2022, l'agence régionale de santé (ARS) de Bretagne avait lancé en octobre 2021, un appel à candidatures pour la mise en oeuvre à titre expérimental de quatre unités de soins de suite et de réadaptation (SSR, devenus soins médicaux et de réadaptation SMR) adaptées à l'accueil et à la prise en charge rééducative de patients atteints par une maladie d'Alzheimer ou maladies apparentées (à un stade permettant encore de pratiquer de l'activité physique) après une hospitalisation pour une pathologie autre ou une intervention chirurgicale. « L'objectif de cette expérimentation était d'optimiser la prise en soins du patient en favorisant une ré-autonomisation précoce adaptée et graduée pour éviter une dégradation fonctionnelle et favoriser le retour au lieu de vie », rappellent les Drs Franck Thiriat médecin gériatre et Joséphine Bertin-Ciftci, responsable du pôle de recherche LNA santé, dans un article de la revue GPNV de décembre 2024. Ils y décrivent l'expérimentation menée au sein du service SMR gériatrique du flambant neuf Institut de réadaptation du Cap-Horn à Landerneau dans le Finistère (LNA Santé) par l'une des quatre unités pilotes retenues.

Leur étude descriptive rétrospective sur 12 mois a porté sur 149 patients atteints de maladie neuro-évolutive (MNE), moyenne d'âge 85 ans. Ils ont bénéficié d'une prise en charge dédiée avec séances de rééducation et/ou réadaptation et ateliers thérapeutiques, notamment de stimulation cognitive, en lien avec leur MNE. Dans des locaux eux aussi dédiés. La conclusion des auteurs ? « Notre étude remet en cause les préjugés concernant la pertinence de la rééducation et réadaptation chez les patients souffrant de maladies neuro-évolutives (MNE) ». L'unité SMR-MNE a en effet noté une amélioration significative de l'autonomie des patients et une baisse elle aussi significative des psychotropes.