Après 3 ans de structuration post fusion et de croissance organique, DomusVi engage une nouvelle phase de son développement.
Une nouvelle phase de développement...
Quelle analyse faites-vous de la concentration du secteur ?
Le changement marquant, ce n'est pas tellement la croissance du secteur privé en nombre de lits - la part de marché n'est passée que de 20 à 21,5% depuis 100 ans - mais la très forte augmentation de la part des grands groupes dans le secteur privé commercial, qui sont passés de 25 % à 45 % en une petite dizaine d'années. L'ancien DomusVi a été un acteur de cette histoire puisqu'en 2011, le groupe était le premier opérateur médico-social de France. Depuis, l'histoire s'est accélérée...
Vous avez aussi investi le domaine du service à domicile ?
Oui, l'un de nos actionnaires détient DomusVi Domicile, la première entreprise de services à domicile aux personnes âgées en France, qui réalise 45 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Quelle est la connexion entre le domicile et les EHPAD ?
Si cela n'a pas été le cas pendant longtemps, le lien est aujourd'hui évident, en particulier dans le cadre du parcours de santé des personnes âgées. Avoir un parc de maisons médicalisées et des services à domicile, dans une logique de proximité, cela a du sens. Cela implique de travailler sur la professionnalisation des salariés intervenant à domicile, notamment par une formation à nos métiers.
Certains groupes se développent sur les résidences services, qu'en est-il de DomusVi ?
Nous avons aujourd'hui 15 résidences services ou assimilées. C'est un produit attractif, à condition de proposer en parallèle des services à la personne et des soins infirmiers à domicile. Le développement de ces deux activités est lié. Nous nous adressons au départ à des gens autonomes qui, pour des raisons personnelles, ont besoin d'une forme d'habitat collectif qui les rassure, avec la possibilité d'accéder à des services à la personne bien identifiés.
Nos axes de développement sont, d'une part, des résidences services, en petit nombre mais plutôt premium en centre-ville ; d'autre part, des petites résidences services à proximité des résidences médicalisées, pour les personnes qui veulent rester dans un environnement familier, dans un quartier, et qui savent qu'elles trouveront un EHPAD à proximité en cas de dégradation de leur autonomie.
Avez-vous des projets de développement à l'étranger ?
Oui, nous avons créé, avec le fonds d'investissement Hanfor, une société destinée à développer des résidences et des services à domicile en Chine. Comme d'autres, nous étudions des opérations de développement dans les pays d'Europe proches.
Cela-dit, au vu de l'activité de nos concurrents, les besoins de développement d'un groupe international dans notre secteur d'activité ne sont plus compatibles avec les moyens des actionnaires actuels de DomusVi. Ils ont donc pris la décision de passer le relais à d'autres actionnaires disposant d'une capacité financière plus importante.