La perte d'autonomie d'un proche âgé est un facteur de stress majeur pour les collaborateurs. C'est aussi, spécialement dans la filière gériatrique, une source de désorganisation des équipes. L'étude de Responsage, plateforme de conseil aux salariés, prouvent que les salariés concernés ont besoin d'aide et qu'ils l'acceptent quand l'employeur la propose.

Que font les entreprises pour aider les salariés accompagnant un parent âgé?? Comment les aider?? Responsage, plateforme multimédia de conseil pour les salariés concernés, peut les aider à réfléchir. Opérationnelle sur une dizaine d'entreprises de toutes tailles (Danone, Crédit Agricole Assurances, GDF Suez- Global Gaz GNL, L'Oréal...) auprès de 10?000 salariés ayants droit à ce jour, Responsage publie une étude instructive sur les salariés aidants (1). Les résultats devraient interpeller tous les DRH, de la filière gérontologique ou non.

Les salariés sont seuls face à leur problème

90?% des appelants n'ont pas abordé le sujet de l'accompagnement de leur parent âgé avec l'assistante sociale ou le médecin du travail de leur entreprise.
84?% des appelants n'ont pas contacté les structures d'information de proximité?: CLIC, CCAS, réseaux gérontologiques...
Cette solitude a des corollaires?: perte de temps, fatigue et prise en charge non optimale du proche âgé.

Les salariés considèrent l'entreprise légitime sur cette préoccupation d'ordre privé

En un an, plus de 10?% des salariés accompagnant un proche dépendant (2) ont utilisé l'aide proposée.
L'adhésion des salariés à la proposition est élevée alors que l'implication de l'entreprise sur ce sujet est récente et encore méconnue. L'aide aux salariés aidants de proches âgés va évoluer comme l'a fait l'aide à la parentalité (berceaux, aménagement des horaires des réunions, congés parental...).

La dépendance fragilise des salariés déjà fragilisés

a) Les femmes sont en première ligne?:
- Part des femmes parmi les salariés ayants droit?: 52?%
- Part des appels émanant de femmes?: 73?%
b) Les seniors (+?de 45 ans) également?:
- Part des +?45 ans parmi les salariés ayants droit?: 37?%
- Parts des appels émanant des +?45 ans?: 90?%
L'accompagnement des salariés interroge donc la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).

Les salariés ont besoin de soutien dans la durée

20?% des appelants ont appelé plusieurs fois Responsage.
Durant des années, l'accompagnement d'un proche impacte l'engagement du salarié dans l'entreprise.

Les salariés ont besoin d'information sur tous les dispositifs, pas seulement sur l'entrée en maison de retraite

Dans 2/3 des cas, le salarié ne demande pas d'information sur les structures d'hébergement.
Les sujets de préoccupation des salariés concernent?:
- 49?%?: mise en place de services à domicile
- 19?%?: question juridique uniquement
- 13?%?: financement uniquement
- 10?%?: recherche immédiate d'une place en maison de retraite.
- 10?%?: recherche d'un gériatre ou d'un neurologue, information sur la téléassistance, demande de soutien psychologique...
- 9?%?: évaluation uniquement
L'accompagnement proposé par les employeurs doit donc couvrir tous les champs concernés.

Les salariés vivent des situations stressantes

1 appelant sur 3 fait face à une situation très délicate?: deux parents dépendants, parent Alzheimer ou en dépression, sortie d'hospitalisation, désaccord dans la fratrie...
Gérée sur le lieu de travail, la problématique rejaillit sur les collaborateurs proches (bureaux paysagers ou semi-paysagers).

Les salariés habitent loin de leurs parents

La distance moyenne entre le salarié et son parent est de 226?km (hors cas DOM-TOM). Le moindre problème du parent âgé entraîne un déplacement du salarié (absentéisme) ou une recherche sur Internet ou au téléphone (présentéisme).

La dépendance impacte le niveau de vie des salariés

24?% des appelants cherchant des services à domicile ou une maison de retraite vont financer en partie ces frais.

Un pourcentage qui devrait augmenter du fait du papy-boom et de la baisse prévisible des retraites.

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