M. Zhu Lin, vice-président de l'Hôpital Song Tang Guan Huai de Pékin a confié tout récemment au Quotidien Commercial de Pékin que le secteur des personnes âgées réalise très peu de bénéfices et qu'une maison de retraite peut être traînée devant la justice par la famille suite à l'accident d'un résident.
Unification des taux des contrats d'assurance appliqués aux maisons de retraite
Effectivement, la chute d'un résident peut même provoquer la faillite d'une maison de retraite en Chine, à défaut d'un système de partage de risques avec une assurance. Début mars 2014, le ministère chinois des Affaires Civiles, la Commission de réglementation des assurances de la Chine et le Bureau de l'Association chinoise des Personnes âgées ont co-publié «Les directives pour faire avancer la mise en place de l'assurance responsabilité professionnelle des maisons de retraite», avec pour objectif d'étudier la possibilité d'unifier au niveau national les contrats d'assurances de ces établissements. Certains experts chinois indiquent que l'introduction d'un système d'assurance permettrait d'attirer plus d'investisseurs privés. M. Zhu Lin confirme aussi que la coopération avec des organismes d'assurance à objet commercial permettrait de partager des risques.
Pékin fait partie des villes au banc d'essai pour la mise en oeuvre de ce système d'assurance depuis fin 2012. L'assurance responsabilité civile générale est déjà pratiquée dans la capitale chinoise et couvre les responsabilités dommages corporels ou décès des résidents, frais juridiques et responsabilités au tiers. Le tarif d'assurance d'un lit coûte à une maison de retraite 160 yuans chinois (équivalant de 18 euros).
Miao Jin-Descourt.